La question du sens de mon engagement traverse l’ensemble de mon travail, visible sur ce site ou non. Il ne semble pas nécessaire de revenir dessus.
En revanche, les modalités de l’action sont totalement ouvertes. Par définition, les formes de l’action ne peuvent être prévues à l’avance, les circonstances exigeant une perpétuelle adaptation des moyens adéquats pour poursuivre les objectifs, ou pour rester fidèles aux principes qui dirigent l’action.
La vie politique est cependant suffisamment structurée pour pouvoir donner quelques grandes lignes des modes d’actions que j’envisage. Dans la démocratie moderne, l’action passe par les partis politiques ; prétendre influencer la vie politique – et à travers elle la vie du pays – tout en restant dans le cadre de la légalité et de la légitimité, de passer par un parti politique. Le risque d’une action partisane est de pousser au conformisme intellectuel, d’ériger en dogme une doctrine qui serait, seule, à même d’assurer le salut de la nation. Comment donc structurer un parti tout en évitant cet écueil ?
La solution réside dans le mode de fonctionnement et la structuration interne du parti. Il s’agit avant tout d’éviter une polarisation entre un centre chargé d’élaborer une doctrine d’un côté, et de l’autre une masse militante chargé de l’intégrer, de voter pour elle et de s’en faire le relais dans l’opinion. Un parti conforme à cette exigence devra donc se structurer de façon pyramidale, avec une tête chargée de la cohérence de l’ensemble, des relais locaux jouissant d’une large autonomie dans l’adaptation de l’esprit général du parti aux réalités politiques locales, et enfin de militants qui ne seront pas associés à la tête, mais à ces relais locaux.
Dans la réalité, cet esprit se traduit par un « siège national » très léger et composé pour une large part de « membres de rang 1 ». Ces membres de rang 1 ne pourront être que des élus, ou de sérieux candidats, à des élections, nationales (type législatives ou sénatoriales) ou locales nominatives (municipales). A ces membres de rang 1 seront subordonnés des membres de rang 2, candidats à des élections par liste (régionales, départementales, listes municipales). Enfin, la « base » du parti sera constituée de militants désireux de s’investir dans le soutien de ces candidats. A chaque échelon, les membres devront, pour devenir adhérents, faire l’objet d’un appui par un ou plusieurs membres de l’échelon supérieur.
Ainsi organisé, le parti reproduit ainsi les liens personnels qui, à notre sens, devraient exister à chaque échelon de l’édifice démocratique. Il pourra ainsi nourrir l’esprit de responsabilité et de fraternité qui devra, selon nous, inspirer le renouveau politique, démocratique, et, par suite, économique et social de la France.