Profession de foi

En effet, une telle structuration « idéologique » du champ politique prévient la reconnaissance du rôle que chaque Français joue dans la vie de la nation, sur le plan des idées mais aussi et peut-être surtout dans son action quotidienne, familiale, professionnelle ou associative. C’est seulement s’il admet qu’il n’a pas le monopole de la France que l’État pourra réaliser l’unité de tous les Français, en respectant leur liberté et leur initiative et en assumant des arbitrages qui concernent tous les Français.

Dans le contexte que nous connaissons, de tels arbitrages sont plus nécessaires que jamais. Si la Vème République confie peu de pouvoirs à l’assemblée, ces pouvoirs sont rendus inopérants par le régime des partis. Il est nécessaire de sortir de la scène médiatique dans laquelle un tel régime enferme la vie démocratique pour proposer un retour à l’esprit des institutions. Celles-ci impliquent un vrai contrôle populaire de l’action politique, contrepartie d’un Etat capable de faire entendre sa voix sur la scène internationale, de défendre une laïcité qui ne repose pas sur le bannissement de la religion de l’espace public mais sur une vraie séparation de l’autorité politique et de l’autorité spirituelle, et enfin de reprendre aux marchés le pouvoir d’orienter notre économie dans une direction qui profite à tous.

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